J'ai lu et relu, dégusté, savouré ce roman qui me renvoie à mes souvenirs d'enfance en Provence, grâce aux descriptions de Claudine, et aussi à ce ressenti que l'on éprouve lorsqu'on entre, pour l'amour de celui qu'on aime, dans une nouvelle famille, comme une "pièce rapportée" qui doit faire ses preuves de diplomatie ! La figure de la mère, pilier central de la famille, est remarquablement décrite dans sa position d'autorité incontestée.
Merci, Claudine, pour ce beau livre : la peinture de la couverture illustre parfaitement les imbrications familiales. J'ai aimé aussi les poèmes incrustés dans la prose.

Le titre donne le ton, et c'est émouvant de suivre l'édification de toute une fresque familiale à partir de tableautins qu'on avait découverts au compte-gouttes.
On retrouve ici dans la jeune femme l'enfant contemplative du premier tome, et cette vision cosmique de la nature grâce à quoi Clotilde célèbre tout naturellement l'éclosion de la maternité.
J'ai apprécié l'enthousiasme des intermèdes poétiques tout autant que la finesse des analyses de situation, avec ce parti pris de bienveillance sur les choses et les gens qui caractérise Clotilde.

Chacun reconnaîtra quelque chose de sa propre histoire dans cette saga familiale que Claudine Lux nous dévoile par bribes en introduisant son héroïne Clotilde au sein de sa belle-famille dans laquelle elle ne se sent pas bien intégrée.
A travers ses analyses subtiles, et ses conversations édifiantes avec les membres de la famille, Clotilde découvre les conflits et les liens qui les unissent ou les opposent. Et cela avec pour cadre la vie telle qu’elle se déroule, chargée de drames et d’événements.
Une belle écriture et des personnages attachants, dotés d’une personnalité bien trempée.