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À l’ombre du tilleul et du marronnier
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- Catégorie : Chronique
- Date de publication : Février 2018
- Editeur : Atramenta
- ISBN : 978-952-340-151-8
- 190 pages / 45199 mots
- 10 sur 10 (4 avis)
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- Formats inclus :
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- Version Amazon Kindle (lecture sur Kindle)
Présentation
Clotilde conduit son lecteur dans son petit village de Lorraine puis l’emmène faire un tour de France à travers des régions désertifiées. Personnages insolites comme Francis le schizophrène, Josie la simplette, Paolo le malin, Cornelia la céramiste, la « peinturlureuse » d’oeufs d’autruche, le brocanteur éconduit, Paulette la revêche, Lucien l’ancien maquisard, Colombe la fille-mère, l’oncle centenaire, le paysan amoureux de sa terre…
Promenades dans la campagne et conversations avec de très vieilles dames qui racontent leurs souvenirs de jeunesse. Drames comme le suicide de la jeune Abigail, la maladie et l’enterrement d’un mineur.
Mélancolie, nostalgie du passé et goût de l’Histoire qui a laissé de profondes traces en Lorraine et dans la région d’origine d’une Clotilde peu enracinée dans sa nouvelle région qui ne cesse cependant de la fasciner.
Joie de vivre aussi et activité fébrile de la narratrice qui peint, écrit, bricole, jardine et se construit son musée personnel.
Un voyage intérieur avec des états d’âme et des questionnements sur l’école, la politique, la vie familiale et les bouleversements sociologiques qui transforment profondément la France villageoise.
Mots clés : campagne, rencontres, souvenirs
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Je suis devenue une inconditionnelle de Claudine Lux : c'est décidé, je passe la fin de l'hiver avec Clotilde. Claudine lux ne peint pas seulement avec talent, elle écrit avec précision, finesse, avec son âme et son cœur, avec conviction et avec cette sensibilité singulière et "pudique" qui la caractérise. Ainsi, j'ai l'impression d'être vraiment avec Clotilde et parfois avec d'autres personnages de l'oeuvre, je me surprendrais presque à discuter, à voix haute, avec eux. Et, voilà! Cela n'est pas donné à tout écrivain, aussi talentueux soit-il… En cinéphile passionnée, je trouve sincèrement que les romans de cette auteure pourraient être adaptés à l'écran. Claudine Lux est un écrivain de talent, vraiment. Que dire d'autre? Ouvrez ce livre et vous ne serez pas déçu…
Merci, Claudine !
Je ne suis pas déçu de mon achat. Ce livre qui s'intitule "À l'ombre du tilleul et du marronnier" ( il a eu un autre titre avant si j'en crois d'autres commentaires), je le nommerais plutôt, si je devais le définir, Chronique du pays-haut, car c'est de ce lieu dont il est question, dès l'installation qui marque d'ailleurs une rupture dans la vie de la narratrice, Clotilde. Ce pays-haut, une région bien définie en Lorraine, c'est le pays du fer dont l'exploitation à cessé,le pays des guerres par lequel presque toutes les invasions sont passées, un pays industriel et rural à la fois, où le ciel ne s'élève jamais très haut. Ce pays, c'est aussi celui dont les sols s'effondrent, à l'image de ces personnages qui n'ont plus la force de continuer à vivre, ceux qui végètent, un peu brocanteurs, un peu déviants, dans une région où les usines ont fermé. Bien sûr on y danse un peu, on y parle un peu de révolution, mais le paysage invite plus souvent à se tourner vers les souvenirs de guerre qui abondent et les récits de résistants, les derniers.
Rien de docte ou de compassé dans cette histoire, Claudine brosse le portrait de ces gens, enracinés ou de passage, rend compte des discussions à travers lesquelles les caractères émergent. Et c'est un peu comme si le pays se reflétait dans ces dialogues et ces visages, bien qu'il soit aussi question du Poitou, la région d'origine de Clotilde-Claudine.
Ce livre, c'est d'ailleurs le digne continuateur de "Petites gens". Son style convient parfaitement à la chronique, il est sobre et humble comme les gens que l'on y rencontre (pas toujours sobres d'ailleurs), mais se pare quelquefois de vers, c'est subitement comme si on ajoutait de la couleur aux paysages ou aux sentiments.
Après avoir navigué entre les périodes, les souvenirs prenant une place croissante, la chronique se clôt sur un portrait de groupe dans la lumière. Cela pourrait étre un de ces tableaux (sur toile celui-là) dont Claudine à le secret.
Plus je lisais « À l’ombre du tilleul et du marronnier », plus j’avançais dans ma lecture, plus l’émotion se faisait intense et grave. J’ai vibré à travers ces personnages et ces paysages lorrains, parce qu’ils portent en eux la grande histoire, celle de 39-45, qui se mêle au récit plus intime, plus épanoui, plus léger de Claudine Lux. Cette chronique où la mort côtoie sans cesse la vie (après tout, la mort ne fait-elle pas partie de la vie ?) m’apparaît être un témoignage essentiel et nécessaire de ces petits et de ces grands faits de la seconde guerre mondiale. À l’heure où nos anciens qui ont vécu et subi cette période sombre, terrible, innommable, s’en vont les uns après les autres, c’est un beau devoir de mémoire que d’en retenir les souvenirs et d’en dépeindre aussi la terre. L'auteur les fait vivre à merveille.
Je ne résiste pas au plaisir de citer Claudine :
« Nous foulons une terre de souffrance. Tous ces corps de soldats morts ou mutilés, les villages incendiés, les pendaisons, les exactions en tous genres, les réquisitions, la disette… Nos petites routes étaient sillonnées par des hordes de soldats qui cantonnaient dans les granges et les maisons, buvaient, chantaient à la gloire de l’empereur. Pas tous en fait […] »