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Petites gens
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- Catégorie : Chronique
- Date de publication : Mars 2014
- Éditeur : Atramenta
- Distributeur : Atramenta (exclusivité internet)
- ISBN : 978-952-273-371-9
- Format : 148x210mm, 274 pages
- Pages : Noir et blanc sur papier bouffant 80g
- Reliure : Couverture souple, finition brillante
- 10 sur 10 (27 avis)
Présentation
Née à la campagne, Clotilde grandit dans une rue pauvre mais pittoresque d'une ville du centre-ouest. Laissée beaucoup à elle-même, elle s’adonne à de multiples observations et interrogations, elle explore méticuleusement son tout petit monde encore très proche du monde rural et tente de s'accrocher à tout ce qui peut lui apporter un peu de lumière et de joie : des personnes au cœur tendre, le dessin et le livre.
« Seule avec son arbre qui fuse dans tous les sens, elle n’est plus qu᾽un regard qui le pénètre et se laisse pénétrer par les forces muettes mais vives de cette réalité végétale. Le temps s’est arrêté, la voici à la racine de la vérité éternelle des choses. La fillette se dit que Dieu, s’il existe, est là et seulement là, dans la vie qui sourd de partout. Sa solitude est plénitude et joie. Elle ne sera plus jamais seule et ne s’ennuiera jamais. Il n’y a qu’à contempler, méditer et avoir un crayon dans les mains. Elle éprouve l’envie de reproduire les pierres, les plantes, le ciel qui se mire dans une flaque, surtout des choses immobiles ou presque qui l’invitent à de douces et paisibles rêveries. La nature, indemne du bien et du mal lui semble-t-il, voilà surtout ce qui l’enchante. Elle sait qu’elle ne passera pas à côté de la beauté du monde qui se trouve là, tout près, à côté de soi. »
L’auteure Claudine Lux, qui vit actuellement en Lorraine, a puisé dans ses souvenirs d’enfance et d’adolescence pour cet ouvrage qui tient plus d’une chronique des années cinquante et soixante que d’un roman à proprement parler. Dans cette suite de tableaux dépourvus de nostalgie, lucides et parfois impitoyables, mais souvent pittoresques, beaucoup pourront se reconnaître. Le personnage de Clotilde est aussi représentatif d’une époque qui a permis à des enfants issus des couches populaires d’accéder à l’instruction et à une meilleure compréhension du monde.
Mots clés : Enfance, la rue, l'école
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- Disponible : 3,99 €
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L'avis des lecteurs
- Moyenne :
- 5 sur 5 (27)
- Distribution des avis
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- 5 étoiles (23)
- 4 étoiles (4)
- 3 étoiles (0)
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Une chronique qui se lit comme un roman mais dont on contemple aussi, page après page, le tableau que Claudine Lux nous peint des années cinquante à soixante dans une ville de l’ouest de la France. La campagne, les jardins, les maisons qui petit à petit s’habillent de modernité, l’enfance rude et solitaire, la famille, les habitants, les professeurs, le personnage de la petite fille qui grandit et acquiert un regard acéré, l’ensemble forme une peinture précise et détaillée au lexique riche. Ce qui frappe dans « Les petites gens », c’est le talent de Claudine Lux à décrire de la même façon qu’elle pourrait peindre, sans que rien n’échappe à son œil averti et à son analyse lucide et percutante. Un élément du monde rural, un objet, un trait de caractère, un meuble, un vêtement, une allure, un portrait social, tout est décrit avec minutie et prend vie sous nos yeux admiratifs du coup de pinceau habile, brillant, passionnant de Claudine Lux. « Petites gens », qui excelle à décrire la famille dont Claudine Lux est issue, le collège et le lycée, permet de mieux saisir le caractère, la sensibilité et la culture de l'auteur.
Il n'est pas question pour moi de paraphraser - voire plagier - les commentaires des autres lectrices et lecteurs de cet ascenseur qui nous fait remonter dans nos souvenirs. Qui n'a pas, garçon ou fille, ressenti ces émotions parfois brutales provenant d'on ne sait où ? La situation du moment, l'environnement ressenti parfois comme inacceptable ? La révolte intérieure bien cachée mais entachée de tendresse sous-jacente. Je me suis régalé à la lecture de ce piège. Piège car quand on a commencé la lecture, pensant naïvement y passer quelques dizaines de minutes avant le sommeil (je ne lis que la nuit), on ne peut faire autrement que le terminer. Et quand le petit soleil blême montre le bout de ses rayons au lever du jour, on est encore submergé par la poésie des images et l'étonnante fluidité d'un style direct, sans compromissions à la bien-pensance inutile actuelle. Nous sommes un peu tous des "Clotilde" à des degrés divers. Merci infiniment Claudine pour ce moment d'introspection que tu nous proposes. Peut-être sans le vouloir ? Et c'est tant mieux !
Un ouvrage incontournable, à lire absolument. Nous en sortons grandis sans nous en rendre compte.
Ce livre est une réussite. J’ai suivi avec un grand intérêt le regard que Clotilde, fillette, puis pré-adolescente, porte sur la vie de cette petite ville de province dans les années 50,60, 70 du siècle dernier. Les portraits qu’elle dresse de ses parents, de ses proches, des habitants de la ville et des campagnes environnantes sont extraordinairement vivants. On les voit, on les suit, c’est tout juste si on ne les entends pas, d’autant que Claudine Lux introduit de temps à autres quelques termes de patois. Ses considérations sur la vie à cette époque, sur l’exode rural et la modification des comportements que celui-ci engendre, sur la transformation des mentalités, sont d’une grande justesse et forment un témoignage précieux. Le moment où la fillette s’interroge sur les « corrections » que sa mère lui inflige est poignant, mais n’est ni larmoyant ni plaintif. Beaucoup de descriptions sont empreintes de poésie. Le tout est écrit dans un style d’une grande richesse et d’une grande précision, jamais emphatique, jamais surchargé. Bravo Claudine. J’ai pris un vif plaisir à la lecture de cette chronique, par ailleurs remarquablement construite, série de scènes très brèves, jamais ennuyeuses.