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Histoires de femmes
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- Catégorie : Chronique
- Date de publication : Février 2023
- Éditeur : Stylit
- Distributeur : Atramenta
- ISBN : 978-952-390-364-7
- Format : 148x210mm, 184 pages
- Pages : Noir et blanc sur papier bouffant 80g
- Reliure : Couverture souple, finition brillante
- 10 sur 10 (9 avis)
Présentation
Des histoires fondées sur des faits réels qui se sont produits dans l’environnement proche de la narratrice.
Crise de la quarantaine : Ilona, femme au foyer, ne supporte plus la routine de sa vie conjugale et aspire à une vie plus riche sentimentalement et intellectuellement. Martine, qui rêve d’un amour romantique, quitte son mari et ses enfants pour rejoindre un bon à rien dans les Vosges. Issue tragique pour les deux couples.
Adèle, à peine sortie d’une double relation amoureuse tumultueuse, est bientôt rattrapée par le démon de midi de son époux qui la trompe avec une femme du voisinage prétendant être son amie. Réflexions sur l’amour et la famille.
Tania, enfant abandonnée à la naissance, se donne un genre très particulier et aspire à la reconnaissance par le biais de la création artistique. Idem pour la Wallonne Magda qui tente de percer à Paris avec une peinture dédaignée par les tenants de l’art contemporain.
Carmen, c’est à la fois la frénésie sexuelle, le combat militant, le dévouement christique et le talent poétique.
Christine est une poétesse qui pense que le premier jet lui est inspiré par Dieu.
Amélie découvre après son veuvage la passion amoureuse à soixante ans.
Le rêve de la narratrice transcrit dans le dernier texte est une vision de la féminité à décrypter par les lecteurs qui peuvent interpréter à leur guise le tableau de la page de garde peint par l’auteure.
Mots clés : amour, trahison, art
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L'avis des lecteurs
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- 5 sur 5 (9)
- Distribution des avis
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- 4 étoiles (1)
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J'ajouterai peu aux commentaires pertinents qui précèdent. Carmen, le personnage du récit 4 est particulièrement saisissant. La brièveté du récit ajoute au caractère indomptable du personnage qu'on aimerait connaître davantage. On songe à la Carmen de Mérimée, ivre d'amour et de liberté. Le journal d'Adèle est mon récit préféré. C'est un grand plaisir de découvrir tout ce qui se joue chez la narratrice, grande observatrice des autres et d'elle-même car "nous sentons que la vie est un peu plus compliquée qu’on ne dit" (Proust)
Lu il y a déjà plusieurs mois, alors je l’ai relu pour me refaire une idée exacte de ce livre exceptionnel.
Histoires de femmes est un livre qui parle d’amour, pas une romance telle qu’on en trouve dans la catégorie « littérature sentimentale », mais l’amour tel qu’il se présente réellement, à travers le portrait de plusieurs femmes. La question de l’épanouissement personnel est aussi un des sujets importants du livre, les deux deux sont souvent étroitement liés.
« Qu’est-ce que l’amour ? » demande Adèle dans le récit intitulé Une trahison. Nul ne doute que l’amour est un des ressorts les plus importants dans la vie individuelle, pourtant, c’est une réalité souvent déformée par une vision idéalisée, ou morale, lorsqu’elle n’occulte pas l’essentiel.
Les femmes dont il est question sont de condition modeste. Pour elles la question de l’amour est inséparable du besoin d’échapper à une vie étriquée, mais les conditions matérielles, le poids des préjugés pèsent lourdement sur leur destin tragique, excentrique, toujours singulier. Pour moi, ce sont des héroïnes de notre temps que Claudine a su camper dans un style sobre qui ne manque pas de profondeur et d’intensité.
Le récit 8 (Le journal d’Adèle) est un peu à part. Sous l’apparence d’une confession, plusieurs niveaux d’écriture s’emboîtent pour raconter les désillusions amoureuses d’une enseignante. La peur du vieillissement, l’ombre de la dépression, l’élan créateur, se croisent comme autant de questions auxquelles une femme particulière se trouve confrontée à un moment de sa vie. La littérature occupe une place de choix (« oui, toute cette histoire n’est qu’un amour de la littérature ») dans ce qui me fait irrésistiblement penser à une Adolphe moderne.
Le conte énigmatique et Kafkaïen qui clôt le livre (Dans la vaste plaine) pourrait donner sens à cette part de l’amour dans nos vies.
Un bonheur de lecture.
La lecture de ces Histoires de femmes, m’a d’abord percutée, bousculée, qui conduit à côtoyer des tranches de vie le plus souvent souvent difficiles, sans pour autant être dramatiques. Il s'agit d'évocations des détresses ordinaires de tant de femmes en réalité.
Le style vient soutenir un regard lucide et courageux, sans mièvrerie inutile, pour évoquer ces destinées chaotiques. Cette approche ne laisse en effet subsister aucune ombre qui permettrait au lecteur de broder aux entournures. C'est sans démagogie. La précision quasi-clinique de la narration ne laisse pas subsister d'espace qui permette au lecteur de fuir la réalité qui est donnée à voir.
La manière d'envisager ce témoignage d'une femme sur les femmes, reflète un certain regard, propre à Claudine Lux, ce regard certes décapant, sans fioriture, mais qui cependant se tient à distance du jugement. C'est une présence, un témoin dont on sent qu'il est attentif à l'autre, touché par sa détresse, mais conscient de son impuissance le plus souvent.
J'en étais là.
Et puis il y a eu le journal d'Adèle, une tranche de vie, et là tous mes ressentis se sont embués, car la tournure du récit y change radicalement de perspective. Plutôt que de proposer un regard extérieur sur la vie de ces femmes, Adèle pose ses propres mots sur sa réalité et c’est d’une authenticité certes tout aussi crue, mais cette authenticité vibre autrement.
Comme il serait intéressant de disposer de tels récit à propos du vécu intime des hommes…
Il en ressort le sentiment d’un malaise existentiel face à cette vie qui s’enfuit, jour après jour, sans qu’on sache toujours lui donner sens et en justifier l’inexorable disparition.