Il me faut préciser au préalable que j’ai reçu ce livre à titre gracieux avec comme contrepartie : en faire une critique objective et construite. Je vais donc m’y employer.
Étant moi-même un auteur amateur, je suis plutôt enclin à la bienveillance envers ceux qui prennent le risque de mettre une part d’eux même dans les pages d’un livre. Bienveillant, je le serais donc, sans perdre de vue qu’il me faut avant tout être sincère.
Premier contact.
La prise en main de l’ouvrage surprend. Un grand format et une épaisseur réduite (à peine plus qu’un gros magazine). Un format plus petit (A5 par exemple) aurait permis d’augmenter l’épaisseur.
Autrement et même si elle méritait une meilleure définition, l’illustration de couverture est agréable. Au dos du livre, et en dehors de l’utilisation à mon avis inappropriée du mot « aparté », le texte de présentation est équilibré et agréablement rehaussé d’une photo.
La forme :
L’écriture mériterait d’être retravaillée. Quelques libertés avec la syntaxe et le vocabulaire.
Le fond :
L’histoire : l’histoire comporte deux intrigues intéressantes, bien qu’un peu rebattues. La première sur un fond politico-mafieux lié à la surexploitation de la planète, la deuxième traitant d’une OPA hostile sur… une maison de retraite sur fond de « marché du grand âge ».
Les deux « volets » de l’histoire peuvent très bien s’enchaîner comme le propose l’auteure, mais j’avoue être resté sur ma faim. L’auteure ne fait qu’effleurer chacun des thèmes sans entrer dans le fond et les détails de l’intrigue. Pour le premier volet, une fois Mike disparu, le lecteur n’a que des bribes d’information sur ce qui s’est passé et se passe outre-Atlantique. Le deuxième volet quant à lui n’est pas avare de détails, mais les personnages sont si nombreux et disparaissent aussitôt apparus que j’ai très vite été perdu, en particulier dans les « phases de négociation ».
En règle générale, les différents volets de l’histoire, y compris les premiers chapitres où l’on fait connaissance avec Eva, gagneraient à être davantage développés. Ceci est aussi valable pour les personnages principaux qui manquent de profondeur.
Je ne sais si c’est le cas, mais ce livre donne l’impression d’avoir été écrit très vite… trop vite et je suis persuadé qu’il aurait suffi d’un peu de temps et… de travail pour qu’il devienne un excellent roman. Il en porte la promesse.