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Les brouillards du Rhône
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- Catégorie : Nouvelles et chroniques
- Date de publication : Décembre 2018
- Editeur : Atramenta
- ISBN : 978-952-340-349-9
- 300 pages / 68358 mots
- 10 sur 10 (8 avis)
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- Formats inclus :
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Présentation
" L'instant est béni. Tout le reste est souvenir " Jim Morrison
Le carburant préféré d’un auteur est sa mémoire, l’introspection est son terreau et la page blanche son jardin. La nouvelle et la chronique se frôlent sans cesse, la différence entre une histoire imaginaire presque vécue et un souvenir teinté de sépia est bien mince. Les brouillards du Rhône contient des nouvelles sombres, d'autres moins, des hommages au polar et à ses maîtres comme James Cain, Jim Thompson et Frédéric Dard, une réflexion sur la création littéraire et quelques vrais morceaux de vie.
Nouvelles
Marylebone Lane / Mandrin / Plafond / Taïaut / Le facteur est toujours à l’heure / Demain / Canicule mortelle / Du sang dans le pain / This is the end / Lui et moi / La caresse / Septième sens / Quand tu descendras du ciel / La carpe / Mise au poing / Bad team
Chroniques
Mon clavier s’appelle Christian / Cogito ergo sum / Journey / Quand j’étais gone / Mémoires d’un prolétaire
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Cette écriture est carrément inspirante pour ceux qui reconnaissent la force des mots dans des tournures un peu décalées. Ce volume bien nommé "Les brouillard Rhône" est, permets moi Dominique, une sacrée salade Niçoise : bon c'est juste un peu plus au Sud. La géographie n'entamera pas la qualité du propos, ou plutôt des propos divers et variés, car ils sont nombreux. Il y a du polar, des chroniques, des regards d'homme sur le corps des femmes, il y a des pages intimes de la vie de l'auteur, sa période métallo, syndicaliste remuant, des moments d'introspection, du rêve, de la désillusion. Il y a tout ce qui peut constituer, bâtir, forger une vie. La faire vibrer, la faire fantasmer, et la rendre souvent poétique.
La grande originalité de ce volume est sa construction : un format de novelliste, de chroniqueur et une biographie de l'auteur, émouvante, sincère, puissante. On sent à la lecture de cet ouvrage le passionné de cinéma, de musique, de lectures (B.Vian, M.Audiard, F.Dard, J. Yanne et Jean Passe.) C'est noir, ça sent la sueur et l'huile des machines-outils, mais c'est brillant comme un diamant brut !
J'arrive à imaginer la jubilation de l'auteur lorsqu'il a écrit ces mots.
Soliloque truculent ou suspense policier, on est royalement servi avec "Les brouillards du Rhône". Comme Dominique Terrier, je me passionne pour les écrits autobiographiques, mais guère pour les biographies de stars bâclées par des mercenaires, anonymes ou pas.
C’est un bouillonnement de références à l’actualité, cinématographique, musicale ou politique, que je me fais un plaisir de redécouvrir.
Quelques passages du mémorable livre autobiographique "Quand j’étais gone" font regretter qu’il n’y en ait pas plus.
J’ai apprécié à leur juste valeur les pages finales, passionnantes et rares, sur son expérience de travailleur.
Enfin je voudrais signaler que sur la pile de bouquins en souffrance sur ma table, il y a, en bonne place, le roman policier de Dominique Terrier "Tuez-moi demain". Mise en train par cette prose réjouissante, je l’entame avec enthousiasme.
Voilà un livre au titre vraiment paradoxal « Les brouillards du Rhône ». Un titre qui évoque la grisaille, l’ennui, les jours sans fin. Un titre accordé à la couverture, en noir et blanc, où l’on distingue mal un Lyon aplati, flou, grisâtre, vu depuis une terrasse. Un indice sur cette couverture cependant devrait nous détromper, si visible qu’on n’y prête pas forcément attention, et ce n’est qu’en rédigeant ces mots, la couverture devant moi, qu’il me crève les yeux : le « crayon » ! Enfin la tour, assez récente, en forme de crayon, en passe de devenir l’emblème de Lyon comme la tour Eiffel est devenu celui de Paris. « Les brouillard du Rhône », un titre vraiment paradoxal, car, dès les premières pages, on a affaire à un livre lumineux, un livre à l’écriture lumineuse : Dominique Terrier, même lorsqu’il narre du noir a trempé son crayon dans la lumière. Quelle écriture ! Un vrai bonheur du début à la fin.
Ce livre, enfin, on devrait plutôt mettre le mot au pluriel, car il s’agit d’un recueil assez disparate, de nouvelles, de récits, de chroniques, de réflexions. C’est d’ailleurs peut-être le point faible de l’ouvrage constitué de plus d’une vingtaine de textes, certains comportant plusieurs chapitres, d’autres très courts, une page ou deux, que ce patchwork littéraire dont l’unité ne réside que dans la qualité formelle de l’écriture de Dominique Terrier. Nous avons d’abord une série de nouvelles, voire de petits romans noirs, à l’inspiration anglo-saxonne plus que Lyonnaise, ensuite toute une série de réflexions sur l’écriture regroupées sous le titre générique « Mon clavier s’appelle Christian », puis une série de souvenirs d’enfance « Quand j’étais gone », et enfin les relations de l’expérience professionnelle et syndicale de l’auteur, les « Mémoires d’un prolétaire ».
Chaque partie, ou presque pourrait faire l’objet d’un livre à part à condition toutefois de développer davantage. Peu importe, même si « Les brouillards du Rhône » a un petit aspect « Œuvres complètes » – les mauvaises langues diraient « fonds de tiroirs » –, cela donne au final un ouvrage passionnant à lire tant l’écriture en est vive, alerte, imagée. Dominique Terrier, dans la mouvance d’un Michel Audiard ou d’un Frédéric Dard, dont il ne se prive d’ailleurs pas de revendiquer l’héritage, comme il revendique celui de James Ellroy ou dans un tout autre style, celui de Cavanna, est le roi de la métaphore, du cliché détourné, du flamboiement stylistique. Chacun de ses textes se déguste comme une friandise toujours trop tôt achevée.
Voilà pour la forme.
Pour le fond, et pour moi, le plus intéressant de l’ouvrage de Dominique Terrier, mais aussi le plus frustrant car pas assez développé, demeure les réflexions sur l’écriture de « Mon clavier s’appelle Christian » et les épisodes autobiographiques de sa vie d’ouvrier et de syndicaliste « Mémoires d’un prolétaire ».
« Mon clavier s’appelle Christian » constitue une véritable leçon d’écriture à recommander à quiconque se pique de noircir des pages. Une grande sincérité, une expérience réfléchie, une très grande intelligence associée à une belle sensibilité, et le tout sans aucune forfanterie, avec un certain détachement ironique qui en fait le sel.
« Les mémoires d’un prolétaire », d’ailleurs autant « mémoires » que « réflexions » politiques sans aucun dogmatisme. En lisant ces pages, le lecteur entre dans l’usine, vit et ressent ce qu’a vécu et ressenti l’auteur, la fatigue physique en moins. Vraiment, ces chapitres-là mériteraient à être étoffés et pourraient ainsi fournir la base d’un livre complet, passionnant, intelligent de témoignage et d’analyse sur ce que fut – ce qu’est peut-être encore dans certains endroits – la vie ouvrière et syndicale à la fin du vingtième siècle.
Pour terminer, je voudrais évoquer un aspect un peu accessoire, mais néanmoins notable : le format du livre. Trois-cent-quarante pages au format 13 x 18 (à quelques millimètres près). Un format qu’on tient bien en main, qui n’est pas celui d’un livre de poche sans être non plus celui d’un gros pavé indigeste. Un format consistant, solide, sérieux.
On l’aura compris, je recommande chaleureusement la lecture des « Brouillards du Rhône » et suis prêt à en découdre avec la personne qui ferait la fine bouche. Ne vous laissez pas rebuter par le titre et la couverture tristounets : ce livre est tout ce qu’on veut sauf triste !
J'ai mis cinq étoiles sans presque aucune hésitation. Bon, le côté fourre-tout me ferait enlever, non pas une étoile mais une demi-branche de la cinquième étoile qu'on a dans le cœur et l'esprit en refermant le livre.