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L’apocalypse de Roger
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- Catégorie : Roman
- Date de publication : Septembre 2021
- Editeur : Atramenta
- ISBN : 978-952-340-953-8
- 350 pages / 83382 mots
- 10 sur 10 (5 avis)
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Présentation
L’Histoire qui se répète. Un pouvoir sans scrupule. Une Grande-Europe au bord du gouffre. Un héros qui s’ignore. Un code source qui peut tout changer.
La vie serait-elle comme un ruban de Möbius nous condamnant à revivre les mêmes expériences ? En 2133, Müssler est nommé chancelier de la Grande-Europe. L’amour du pouvoir, l’appât du gain, l’anti-progrès social et la barbarie ordinaire deviennent les quatre piliers de la nouvelle politique. Estampillé Déviant, comme des millions de personnes, Roger Vécisse est emporté par une tornade qui balaie tout sur son passage. Jusqu’à la moindre trace d’humanité, la plus infime parcelle d’intimité, de mémoire. Son destin semble tout tracé.
À moins de briser le ruban…
Mots clés : science-fiction, anticipation, post-apocalyptique
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"L'apocalypse de Roger", un puissant révélateur de la condition humaine, un vibrant hommage aux grands maîtres du roman d'anticipation, qui brille par ses réflexions et questionnements à la fois prémonitoires et intemporelles, son désir d'y impliquer le lecteur au fil du récit et une intrigue captivante de bout en bout !
Et si la France se trouvait prochainement sous la coupe d'un gouvernement mondial qui aurait si bien perfectionné les différents registres du totalitarisme qu'il en tirerait le pouvoir de transformer l'Humanité entière selon ses rêves de grandeur infinie, entre autres grâce à l'omniprésence de l'intelligence artificielle, au conditionnement absolu d'individus qui se contenteraient d'exprimer leurs émotions uniquement lors de la grand-messe hebdomadaire en l'honneur du dieu président, aux illusions du plein emploi et de la prospérité sans limites, aux promesses d'une conquête spatiale pourvoyeuse de ressources inépuisables... ? Et s'il ne restait plus qu'à faire disparaître cet ultime grain de sable sans lequel l'utopie se réaliserait pour de bon, à créer de toutes pièces un moyen idéal de stigmatiser, de livrer à la vindicte populaire, puis d'exclure à tous points de vue de la société des bien-portants toutes ces personnes devenues trop chères à nourrir, payer et intégrer à un système économiques où même des consortiums tentaculaires semblent avoir épuisé leur arsenal de travaux aussi abrutissants qu'inutiles ?
En tous cas, c'est bien dans cet univers-là qu'évolue un certain Roger, employé ordinaire parmi tant d'autres, célibataire, sans le moindre contact avec ses voisins, voué à remplir inlassablement des flacons dont il ignore le contenu, à se comporter, se divertir ou se nourrir selon les douces, mais non moins fermes injonctions d'une assistante domotique personnelle érigée au rang de compagne et confidente virtuelle... Roger, dont la vie bascule toutefois du jour au lendemain dans une tragique successions d'événements, que les rouages du système affublent soudain de toutes sortes de travers hautement subjectifs dès lors qu'il est présumé atteint d'un virus occasionné par la consommation de produits à base de lait cru ; dont le déclassement au rang des malades asociaux s'accélère à mesure que les plus hautes autorités s'acharnent à remonter, au gré de ses rêves incontrôlables, aux sources d'une faculté qu'elles croyait avoir irrémédiablement éradiquée de l'esprit humain.
Amis lecteurs qui aurez l'excellente idée d'ouvrir ce livre ou de le consulter sur vos tablettes numériques d'ici quelques décennies : peut-être aurez-vous remarqué qu'il a été publié en 2021, cette année où il aura suffi d'un coronavirus invisible à l'oeil nu pour ébranler durablement nos consciences et bien des certitudes à l'échelle de toute une planète. Et peut-être vous demanderez-vous alors, à fort juste titre, en quoi l'actualité immédiate et les inévitables débats auxquels elle donne lieu ont pu influencer le cours du récit.
Répondre qu'il était déjà globalement prêt à être publié à l'hiver 2018, date à laquelle Philippe Renaissance m'en avait généreusement confié une première mouture, mais qu'il faut tout simplement, ces temps-ci, faire montre d'une sacrée dose de ténacité pour trouver un éditeur acceptant au moins de lire un manuscrit dans le contexte d'un marché hautement concurrentiel, ce serait éluder injustement tous les sujets de fond dont il est question ici, d'autant que l'Humanité n'en est pas non plus à sa première pandémie, et que le passé fournit donc pléthore de points d'ancrage dans le réel dont d'autres ont choisi de s'inspirer à leur manière, indépendamment ou non des préoccupations du moment auquel leur est venue l'idée de consigner par écrit le fruit de leurs réflexions...
Car oui, le virus du lait cru, pour décisif qu'il soit en tant que fil rouge de la descente de Roger aux enfers de l'existence, n'en demeure pas moins, ici, le pur produit d'une propagande gouvernementale dont l'objectif inavouable est de rendre normal et moralement acceptable, en un rien de temps, sans la moindre nécessité sanitaire, ce à quoi personne n'aurait consenti par la seule force de son libre-arbitre, ni plus ni moins qu'une croissance maîtrisée de la population fortement teintée d'un eugénisme hérité des heures les plus sombres du siècle passé. En cela, il est donc l'avatar d'un virus tellement plus systémique, aux déclinaisons multiples, mais aux résultats tellement semblables par delà les continents et les époques, qui incite des individus ou des groupes à se fondre plus ou moins volontairement dans le moule de l'asservissement, à sacrifier l'essentiel de leur humanité, leur compassion et leurs idéaux à une dictature qui leur fait miroiter les chimères d'un avenir prospère et paisible, à être capables du pire sans trop broncher pour peu que la société alimente leurs fantasmes, leurs pulsions ou leurs instincts de survie.
Chaque pays, chaque époque ayant usé de ses propres stratagèmes pour faire entrer des peuples entiers en esclavage, comme on entre en religion, souvent avec ferveur et avec la ferme conviction de n'avoir guère d'autre choix, c'est tout naturellement que les plus illustres auteurs de fictions ont puisé dans les expériences dictatoriales passées ou présentes les racines, ô combien diverses et prolifiques, de leurs propres récits dystopiques. Ainsi, tout semble opposer à première vue le monde de "1984", où trois puissances, fondées chacune sur un régime de terreur et de pénurie chronique, se livrent une guerre permanente afin de maintenir leur emprise sur leurs peuples respectifs, et "Le meilleur des mondes", où le bonheur, l'abondance et les divertissements futiles rendent superflue toute répression violente de l'individu puisque celui-ci est formaté dès sa naissance à accepter avec plaisir son appartenance à une caste et un milieu professionnel donnés.
Et pourtant, les amateurs de ce genre littéraire savent bien qu'il y a, en vérité, tellement de points communs, de parallélismes ou de complémentarités entre tous ces voyages dans l'espace-temps, que les dictatures, réelles ou imaginaires, ont tout l'air de faire, d'affirmer, de prêcher à peu près tout, n'importe quoi et leurs contraires, que terreur et plaisirs futiles, pénurie et surabondance ont parfaitement vocation à devenir les deux faces d'un régime totalitaire, pour peu que l'on désapprenne au préalable à définir toutes ces notions, à réfléchir, agir et se rebeller, plus généralement...
Or, en nous plongeant dans un environnement qui incarnerait cet aboutissement ultime de la dictature où l'improbable synthèse entre toutes les formes de déshumanisations conduirait enfin de très rares élus au pouvoir absolu et éternel, voilà que "L'apocalypse de Roger" se propose de rendre un hommage particulièrement vibrant aux plus grands auteurs de référence de la dystopie à caractère philosophique, en particulier au détour de clins d'oeil appuyés à l'oeuvre d'Orwell... Pour s'en écarter et s'en affranchir par l'intrigue et la chute, notamment, et rebondir d'autant plus énergiquement, ce faisant, sur des questionnements aussi existentiels qu'intemporels qui nous renvoient au sens premier du mot "apocalypse", celui de "révélation", à propos des invariables enjeux de notre condition de mortels Terriens, d'enjeux qui dépassent de loin le fait de savoir si le monde de demain pencherait plutôt vers une vision ultra-libéral poussée à son paroxysme ou vers la fusion entre les pires excroissances du stalinisme et du nazisme, sachant que l'ensemble des totalitarisme se rejoignent au final dans leur soif de soumission intégrale :
• que restera-t-il de notre conscience et de nos qualités humaines le jour où le cerveau et la machine seront totalement interconnectés, au risque de permettre à quiconque le souhaite d'exercer un contrôle de plus en plus absolu sur nos pensées, voire nos rêves ?
• À supposer que l'être humain possède encore, à l'avenir, toutes les qualités et les traits de caractère qui le rend si unique de nos jours, comment réagiront les individus, ou bien des groupes sciemment mis en compétition par la seule volonté du régime, face au peu de liberté et de vie privée qu'on voudra bien leur laisser ? À quoi pourraient-ils se résoudre pour survivre dans une société où l'égoïsme, la catégorisation, les divisions et la méfiance auront atteint des proportions aujourd'hui encore inimaginables ? Sauront-ils se montrer encore plus lâches et impitoyables, moyennant quelques menus avantages à la discrétion momentanée du pouvoir, ou redeviendront-ils plus solidaires ?
• Pourra-t-on, un jour, trouver réellement le parfait équilibre entre l'individu et la collectivité, ces deux entités en friction permanente du fait même de leurs intérêts diamétralement opposés ?
• l'Histoire, avec un grand H, aspire-t-elle à une fin, à ce moment idéal où les rapports de forces et la place de chacun dans la société seraient à ce point inamovibles qu'il n'y aurait plus lieu d'y changer quoi que ce soit, ou au contraire, la dictature parfaite ne sera-t-elle qu'une illusion de plus, destinée à voler en éclat le jour où ce régime-là, lui aussi, rejoindrait la cohorte de ses prédécesseurs, les empires en déclin remplacés à plus ou moins long terme par d'autres structures ? Et si évolution il devait y avoir, serait-elle plutôt rectiligne ou cyclique, sommes-nous condamnés à revivre le passé en pire, ou pourrions-nous enfin infléchir le cours du destin pour nous élever, à la fois individuellement et en tant qu'espèce, au-dessus de ce destin qui nous mènerait en bateau jusqu'à la fin des temps si nous 'n'y prenions garde ?
Exactement à l'inverse d'une approche totalitaire, le voyage de Roger en dystopie ne prétend pas répondre par des affirmations absolues ,indiscutables par nature, à ces questions fondamentales qui nous hantent depuis la nuit des temps, et pour ma part, je trouve que c'est l'une de ses grandes forces.
Par conséquent, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter d'y trouver, vous aussi, moult révélations ou matière à réflexions de nature à jalonner votre cheminement intellectuel futur !
« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ». Winston Churchill
Cette citation a été mise par l'auteur en exergue de son ouvrage.
Le phénomène est effectivement connu mais la problématique s'intensifie si on se projette au siècle prochain. Qu'en sera-t-il de cette répétition au regard de « l'évolution » humaine ? Si tant est qu'on puisse parler d'évolution.
La question suivante est tout aussi inquiétante : Philippe Renaissance est-il un auteur de talent ou bien davantage un visionnaire inquiétant ? Il serait préférable que la première option se suffise à elle-même puisque c’est déjà le cas. Pour ce qui est de l’aspect visionnaire, il serait hautement préférable qu’il s’agisse d’une pure imagination de romancier. Imagination oh combien impressionnante.
Car à travers cette dystopie, il est clair et radical que nous ne devons absolument pas oublier notre passé, le passé de la grande Histoire, c'est à dire celle où se sont déroulées les pires atrocités.
Plongé dans cette lecture, j'ai vu passer « Metropolis », « Sleeper », « Blade runner », « Bienvenue à Gattaca », « Divergente »... Et d'autres. Ceux sur la Shoah, bien évidemment. Car l'Histoire se répète. Ici, les exclus, les pourchassés, sont appelés les « Transgresseurs » et ils doivent être isolés pour être« guéris » et ne pas contaminer les « BonneSantés ».
Le Ministère de la Santé florissante, le Ministère de l'environnement maîtrisé, le Ministère du Parler vrai, le Ministère des Finances transparentes, les Jeunesses chimériennes...
Nous sommes dans un nouvel ordre mondial et la surveillance des individus est constante :
« Tout ce que vous direz ou rêverez pourra être retenu contre vous ».
Le CPR, coefficient personnel de rendement est un élément déterminant :
« Je note une baisse du taux d'engagement ainsi que du taux de réactivité. Cela impacte votre accomplissement. En clair, vous n'atteignez pas vos objectifs. »
Dans toute bonne dystopie futuriste, le présent est roi puisqu'il s'agit d'extraire le lecteur de son existence pour le plonger dans ce qui l'attend s'il ne prend pas garde à son présent.
Ce roman est un aller-retour constant entre maintenant et plus tard :
« Triste mascarade que ces dictatures qui, afin de légitimer leurs forfaits, agissent sous le couvert de la légalité. »
« Au laboratoire de sondage, le scanophaseur avait implanté une colonie de nanorobots dans ses omoplates. Le système après avoir analysé sa généalogie, ses traits de caractère, ses performances au travail, ses angoisses, ses rêves, traçait en temps réel le moindre de ses faits et gestes. »
Big Brother a atteint une dimension inconcevable pour l’instant. Pour l’instant… Et c’est bien là tout le problème. Philippe Renaissance nous met en garde. L’Intelligence Artificielle est-elle au service de l’humanité ou de ceux qui la conçoivent et de ceux qui la financent ? Son usage est-il assujetti à une éthique incontournable et universelle ?
Chaque chapitre de ce livre, chaque événement, chaque prolongement induit des réflexions qu’on ne peut s’épargner. Qu’on ne doit pas s’épargner. Il en est du maintien de notre liberté.
Qu’une maladie soit dans cet ouvrage l’élément déclencheur, le prétexte idéal pour les gouvernants pour déclencher des rafles, n’est-ce pas une possible dérive aux prochaines pandémies ? Doit-on balayer cette idée d’un geste méprisant ? Mais qui donc avait imaginé les camps de concentration ? Combien de temps a-t-il fallu pour que la réalité éclate ? Ne jamais oublier son passé. Ne jamais oublier que l’humain a une propension effroyable à toujours aller plus loin.
La technologie amplifie les projections. Dans un sens comme dans l’autre. Il peut donc s’agir de progrès, tout comme il peut s’agir des pires abominations. Qui donc, aujourd’hui, là maintenant, immédiatement, a la capacité de dire ce que sera ce monde dans cent ans ?
Les concepteurs de l’IA, peut-être, puisqu’ils agissent à créer ce futur et que nous n’en avons aucunement conscience.
Ce roman est une plongée dans les abysses de notre futur. Et le lire, c’est déjà réaliser ce que nous devons empêcher d’advenir. On pourrait se dire que c’est trop douloureux, on pourrait s’excuser de ne pas avoir la tête à ça, que l’existence est déjà assez ardue pour ne pas en plus s’alourdir de projections aussi sombres.
Mais alors, lorsque la réalité sera là, il ne faudra pas se plaindre.
C’est en cela que je vois dans ce roman un parallèle saisissant avec l’état de la planète. Nous n’avons pas écouté les alertes des scientifiques. Nous avons continué dans une voie destructrice, insouciant, ignorants volontaires.
Allons-nous reproduire le même schéma au regard de nos libertés ? Sommes-nous donc condamnés à systématiquement nous réveiller trop tard ?
La lecture de ce roman est une nécessité. Aussi effroyable qu’en soit la teneur, il n’en reste pas moins que l’écriture emporte, que la puissance évocatrice nourrit le désir de tourner les pages. Les pages de notre avenir ? Telle est la question.
L’Apocalypse de Roger est une dystopie qui m’a fait froid dans le dos. Au sein d’une Grande Europe totalitaire, Roger Vécisse est un personnage attachant au destin qui semble tout tracé, au gré du pouvoir en place. Mais des rêves étranges et des rencontres marquantes vont faire ressurgir du plus profond de son être ce qu’il pensait enfoui à jamais : son humanité. S’en suit alors un combat enragé pour la liberté.
Au-delà d’un récit très bien mené, ce roman nous invite à accomplir notre devoir collectif de mémoire. Car, comme l’a si bien dit Winston Churchill, « un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ».