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Faustine - Tome 3 - Faustine prend son envol
Présentation
Avoir vingt ans (ou presque) à Paris ! Très vite, Faustine s'y sent comme un poisson dans l'eau. Dans le studio de la Contrescarpe, amoureuse, aimée en retour, elle apprécie chaque seconde de sa nouvelle vie.
Bien décidée à ne plus jamais avoir recours à ses parents, Faustine s'y prend différemment cette fois. Elle tape fort, et haut. Là où ce n'est pas une histoire de se procurer un permis de travail, même si pour cela, il faut, pour un temps, jouer les bonniches. Ravalant sa fierté, Faustine étudie les habitudes de cette "haute société" qui semble tellement faire baver d'envie. Mais tout ceci n'est amusant qu'à doses mesurées, l'important c'est tout de même d'en sortir. Ce que Faustine fait avec d'autant moins de regrets que l'Amérique l'appelle à grand cris.
Mots clés : Débrouille, travail, amitiés
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Cette fois-ci, ça y est ! Faustine est libérée des entraves maternelles. La voilà installée à Paris rue Blainville avec son amoureux. Grâce au tapis magique du « Street view » de Google, j’en reviens à l’instant. Le restaurant « La Truffière » est toujours là avec le petit renfoncement de l’entrée du n° 4, mais je n’ai pas pu entrer pour recompter les chaises. Quant au cinéma d’en face, il est devenu le « Théâtre de La Contrescarpe ».
À partir de là, je n’ai plus quitté Faustine et Maxime. C’était ma deuxième lecture... une habitude chez moi lorsqu’un livre m’embarque. En quelques secondes je me suis retrouvé à la terrasse d’un café « Place de la Contrescarpe »… c’était parti pour des heures immergé dans mon bouquin.
Dès le début, c’est une joie de suivre Faustine. Dans ses emplettes … sauf pour le passage du marchandage au Marché Saint-Pierre que je n’ai pas su apprécier. Sans doute le souvenir d’avoir vécu, mort de honte, un épisode similaire au même endroit des années plus tard.
J’ai, et c’est le moins que l’on puisse dire, froncé les sourcils quant à la personnalité et au comportement machiste de Maxime. Que ne l’a-t-elle quitté à ce moment-là ? Mais pour aller où ? Et puis, sans cet homme qui semble l’aimer sincèrement, mais ne peut s’empêcher de la traiter en gamine du haut de ses trente-cinq ans, la vie de Faustine eut été bien différente et nous n’aurions sans doute pas l’immense plaisir de lire cette prose si vivante. Heureusement, il sait aussi se montrer tendre et attentionné. J’ai souri au passage où Faustine nous confie qu’ils sacrifient à Eros « presque tous les jours et plus encore le week-end ». Ajouté au fait qu’elle a permis à son amoureux de butiner d’autres fleurs, j’espère que certains lecteurs ne verront pas une sexualité débridée là où il n’y a qu’une vie amoureuse épanouie.
Et puis très vite son premier job comme employée de maison dans une famille dont l’anonymat écorné dès les présentations (Elisa B.) continue de s’effriter au fil des pages . Un témoignage précieux… une pièce de plus dans le grand puzzle de l’Histoire. Un seul petit reproche… la description peut-être un peu trop « fouillée » de l’appartement et des taches ménagères afférentes.
Mais… tout de suite après, ce magnifique tableau, cette description magique des rues de Paris au petit matin. J’ai relu ces lignes, je ne sais combien de fois.
Ah ! J’allais oublier l’épluchage des pommes de terre, rituel dont je partage les bienfaits avec Faustine… un vrai bonheur… la méditation à l’état pur.
Je me relis et je pense qu’à moins de vouloir louer un « serveur » dédié à mes commentaires, il va me falloir abréger, mais c’est vraiment la mort dans l’âme, car, comme pour les deux précédents chaque paragraphe de ce tome est une pépite et mériterais qu’on lui consacre quelques mots.
Très vite la Statue de la Liberté va se profiler à l’horizon et même si elle reste inaccessible pour un temps encore on devine déjà vers où souffle le vent.
De liberté, parlons-en ! Faustine a tout en main pour véritablement prendre son envol, un job… une chambre. Une démission et une confession plus tard, la voilà de nouveau pieds et poings liés.
Si je devais résumer ce tome, je dirais que j’ai lu l’histoire d’une jeune femme pleine de vie, intelligente et dynamique, mais dont le besoin d’amour et d’une certaine forme de protection entrave justement « l’envol ». De l’emprise maternelle dont elle a eu tant de mal à se défaire, la voilà qui retombe sous celle de cet homme qui la « manage » davantage qu’il ne l’aime. Qu’il soit très doux et tendre dans l’intimité ne signifie pas pour autant qu’il la traite en femme.
Comme les deux précédents, ce tome ne peut se lire d’une traite comme on le ferait d’un roman policier. Chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe exige une lecture posée… attentive et mérite que l’on y revienne un peu plus tard. Je crois bien avoir réappris à lire avec Faustine.