J’avoue que j’étais un peu inquiète avant de commencer à lire ce livre à cause de son sujet. Mais dès la première soirée, j’ai été obligée d’arrêter de lire contre mon gré, parce que je commençais à avoir mal aux yeux. Et quand j’ai vu l’heure, il était déjà plus d’une heure du matin…
Ça commence fort avec en particulier le deuxième chapitre « L’ogre de Sihanoukville… ». Je me souviens un peu de cette affaire mais j’ignorais complètement les détails. J’ai été très choquée d’apprendre par ce livre les interventions de l’ambassade de France et les comportements de certaines personnes mentionnées dans ce livre.
En fait, d’une affaire à l’autre, j’ai constamment découvert des choses. Bien sûr, à l’époque, certains journaux avaient publié des articles là-dessus. Mais cela restait très superficiel. Ce livre propose des analyses très justes et détaillées sur ces affaires. Tout n’est ni blanc ni noir. J’avoue que j’avais tendance à mettre tout le monde dans le même panier : je n’avais aucune confiance dans la police cambodgienne. Mais ce livre m’a bien ouvert les yeux.
J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur dévoile le déroulement des opérations policières. On dirait un vrai polar !
Quant à la partie « lettres à Nary, Sokha… », en lisant ce chapitre, j’avais les larmes aux yeux et le cœur serré.
Bravo !

"J'en ai profité pour lire "Les petites fleurs brisées du Cambodge". C'est un témoignage précieux et vraiment agréable à lire même si le sujet est particulièrement difficile. Le parcours de ce policier est incroyable et c'est grâce à des gens comme lui que les choses avancent. On ne pourra jamais s'habituer à la cruauté des humains et pourtant certains ont beaucoup de talents dans ce domaine !"

Ce livre ne se survole pas. Il faut prendre le temps de le lire et de l'intégrer. C'est du vécu, et c'est dur, mais ces pauvres petites fleurs parviennent malgré tout à donner un peu de légèreté à ce sujet dramatique de la prostitution d'enfants, ici organisée par leurs compatriotes.
J'espère que le service créé par le Commandant Guth au Cambodge fonctionne toujours.