Ce tome 4 est comme les trois autres tomes très déboussolant dans la manière d'aborder l'amour libre, désencombré des interdits religieux et moraux occidentaux. L'auteur va très loin dans cette exploration commençant par un texte magistralement bien écrit sur les rites d'initiation d'une ethnie gabonaise à l'amour qui n'abolit en rien l'importance de la famille, ce qui sera le cas pour le couple Deaglan-Natalie. Je ne sais pas s'il agirait ainsi aujourd'hui où l'on raccroche le mariage comme un manteau à une patère pour aller voir ailleurs.
L'irrationnel domine dans cette relation d'amour total postulant sur sa vie éternelle dans l'au-delà, ce qui est étrange pour deux personnes bien inscrites par ailleurs dans la matérialité physique. Irrationalité et ésotérisme bien souvent faisant appel à de très anciens rites irlandais et au tantrisme notamment n'excluant pas le catholicisme. Tout ceci a été loin de mes préoccupations jusqu'à maintenant et j'ai l'impression d'entrevoir un autre univers sûrement pas fantasmé car je crois l'auteur très sincère. Je pense que ce serait bien si Deaglan publiait en lecture libre certains passages de son oeuvre qui donneraient sans doute le désir d'aborder l'ensemble.
Même si je reste au bord de l'oeuvre bien souvent, je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps et je suis là à me poser des centaines de questions. D'autres commentaires seraient bienvenus.

Je viens de relire les premières phrases de la page 435 et, de nouveau, les larmes pointent. L'émotion qui ressort de ce livre, véritable "cri d'amour" est prégnante presque à chaque page. J'aurais aimé que Deaglan n'ait pas à traverser toutes ses épreuves pour retrouver son Âme sœur, mais la prophétie doit s'accomplir qui permettra ensuite au couple de ne plus jamais se quitter.
J'ai à nouveau visité l'Afrique, inoubliables marmites de géants! mais aussi l'Irlande. J'ai aimé les phrases prononcées dans cette langue si étrange. Les derniers chapitres, le dernier surtout, qui donnent tout leur sens à cette quadrilogie m'ont offert un florilège d'émotions et surtout confortée dans mes convictions sur ce que je savais moi-même du "passage". Je souhaite bonne chance à Deaglan et Natalie pour leurs retrouvailles prochaines et tout le bonheur du monde... faites-moi signe ! Et un bisous à Tchad !