Toutes ces années et tant et tant de livres lus. Jamais un qui ne m'ait autant bouleversé.
Ceci est ma troisième tentative pour écrire quelques mots sur ces pages magnifiques. Tant ils me paraissaient creux, les deux autres essais sont passés à la corbeille. Celui-ci ne vaut guère mieux, mais je m'étais promis d'écrire quelque chose... alors, que l’on me pardonne de laisser place à l’émotion.
Comment commenter une telle œuvre, comment donner un avis ? Toute appréciation, tout éloge seraient dérisoires, voire déplacés... et puis, commentant les tomes précédents, n’ai-je pas déjà tout dit ?
Qui suis-je pour venir mêler mes pauvres mots à tant d’amour, tant de souffrance ?
Au milieu de ma lecture, spontanément me sont revenus en mémoire les vers d’Alfred de Musset :
« Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. »
Peut-être le désespoir reviendra-t-il, mais maintenant, alors que sur ce chemin inondé de soleil, elle marche vers son enfant et que monte à ses lèvres cette prière :
« Mon Dieu, si tu existes,
aide-moi à accompagner mon Julien,
je t’en prie, s’il te plaît,
aide-moi à devenir sa mère. »
Le désespoir n’a plus sa place.
En même temps que les sanglots me poignent, se grave en mon cœur l’image du sourire qu’échangent Faustine et son enfant. À cet instant, par la toute-puissance de leur amour, ils entrent dans l’Éternité. »