Le tome 2 commence là où s’était achevé le 1 et ça commence mal : « Cette fois, on la lâchera plus ». La remarque affectueuse du père – mais l’est-elle ? – tombe comme un couperet. Voilà donc Faustine de nouveau dans les griffes d’une mère dont l’égoïsme n’a d’égal que l’égo démesuré.
Aussitôt la première page, j’ai de nouveau été happé par le rythme de cette écriture à la « signature » inimitable. On parle souvent de mémoire photographique, mais à ma connaissance jamais d’écriture photographique. Pourtant c’est bien de cela qu’il s’agit… chaque phrase est une photo qui mises bout à bout deviennent un film. Faustine est là… on la voit vivre. Je me souviens du cinéma en plein air des années soixante dans la banlieue de Dakar. Pris par l’action, les Africains des premiers rangs se levaient comme un seul homme, interpellant le héros du film pour le prévenir d’un danger imminent. De la même façon, ils invectivaient le « méchant », le menaçant des pires représailles. Je suis sans aucun doute un des leurs. Combien de fois au cours de ma lecture ai-je réagi de la sorte… à haute voix. La preuve… le fichier e.book est constellé de surlignages et de commentaires. Une fois de plus Faustine m’a embarqué avec son dynamisme, sa joie de vivre et ses vingt ans. Certaines des réactions de Maxime… le nouvel homme de sa vie, m’ont bien fait froncer les sourcils, mais Faustine semble tout à fait lucide et de taille à « gérer » l’ingénieur/jazzman de quinze ans son aîné qui l’entraîne dans la découverte de Paris et de l’Amérique au grand dam de la « Reine Mère ».