Un livre que je recommande vivement.
La première partie est consacrée à la visite de Florence par trois femmes qui se connaissent bien. J'ai eu beaucoup de plaisir à revisiter les monuments de cette ville que Laura et Régine décrivent au fur et à mesure de leurs flâneries. Art, Histoire et gastronomie s'enchevêtrent de telle façon qu'on les suit très facilement dans leurs déambulations. Ce côté instructif mettant en avant la culture m'a beaucoup intéressée.
La deuxième partie tourne essentiellement autour du personnage de Claire qui a quitté Florence brutalement sans donner de raisons. Après le retour des deux autres amies en France, Régine reçoit une longue lettre de Claire expliquant son attitude. Là, nous sommes dans le domaine des méandres dramatiques de la psychologie : Claire, suite à des carences affectives dans son milieu familial d'origine puis ensuite conjugal, s'est enfermée dans le paraître de son métier d'esthéticienne.
Le fond du roman consiste à bien mettre en évidence l'opposition entre la culture de l'esprit que représente Florence et le néant d'attitudes tournées vers l'argent et l'esbroufe, incarnées notamment par les époux de Régine et Claire.
J'ai aussi particulièrement aimé les références à différents écrivains, l'autrice du roman étant une très grande lectrice. Les passages consacrés aux "auteurs négligés" par les éditeurs de renom devraient intéresser plus d'un auteur publiant sur Atramenta.
Pour me résumer, ce livre est passionnant dans la mesure où il aborde le sujet de l'art, de la littérature, de la complexité de la nature humaine et de la superficialité de notre époque.
Le style est très fluide et toujours très précis. Monique doit continuer sur sa lancée.